***Félins pour l\'autre***

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Essais et poèmes


Que nous apprennent les animaux?


Que nous apprennent les animaux domestiques?

Au début
Ce matin, en me levant, un chat m'a regardé bizarrement. Son regard ne disait rien et n'exigeait rien de moi. C'était juste un regard rempli de la relation entre moi et le chat.Je me suis alors posé cette question avant de débuter une journée qui allait sur le plan personnel, professionnel, scientifique, peut-être m'apprendre plein de choses: que nous apprennent les animaux?

Cette question qui semble toute simple ne dissimule pas moins des aspects compliqués: que signifie le terme "apprendre" dans le cadre d'une relation qui n'est pas celle d'humain à humain ou d'humain à objet (le livre nous apprend quelque chose)? quelles sont les spécificités de cet apprentissage que nous délivrerait les animaux? sur quoi porterait il? les animaux nous apprennent ils réellement quelque chose ou bien est ce que notre relation à eux se fait sur une autre modalité que celle de l'apprentissage?

Nous pourrons tout d'abord voir que l'animal, en tant qu'être singulier et étranger à nous même, nous apprend l'altérité et exige de nous de sortir de notre mode de pensée habituelle pour le comprendre et en apprendre son "langage".

Cependant, dans un deuxième temps, nous pourrons voir que cet apprentissage trouve ses limites dans la nature même de la relation que nous avons à l'animal, relation qui ne se fait pas seulement comme relation de connaissance, mais comme relation affective.Par conséquent, les animaux nous apprendraient davantage sur nous même que sur eux.

Enfin, nous opterons pour une position originale: l'animal ne nous apprend rien et reste totalement inutile, sans fin et c'est justement cette présence totalement inutile qui le rend irréductible et si précieux car non réductible à une relation ou à une valeur;

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"Faire avant tout connaissance"
Le premier apprentissage que l'on peut tirer d'un animal c'est par l'observation. Jour après jour, mon chat m'apprend davantage sur lui même: j'observe ses mouvements, sa façon de se nourrir, sa façon d'entrer en contact avec les autres chats.
De mes observations empiristes (c'est à dire des phénomènes isolés et des manifestations de mon chats) j'en tire une connaissance de déduction. Ainsi, c'est parce que je sais que mon chat est habitué à faire dans son bac, que je m'inquiète lorsqu'il n'y fait pas ses besoins. L'habitude que j'ai eu de le voir faire dans le bac a forgé chez moi une connaissance du chat et de son comportement.
Le chat pour nous, dans un premier temps, consiste donc en la somme des observations que j'ai eu de lui et des connaissances que j'ai pu en tirer.
Le chat nous apprend donc d'abord, de lui même, sa présence au monde, sa façon d'être que peu à peu nous apprivoisons, que nous connaissons au fil des jours davantage.
Le regard du chat, au final, nous invite à l'observer, nous invite à le connaitre , à apprendre de lui davantage: bref à "faire connaissance".

C'est par la connaissance de son comportement et de ses habitudes que le chat, que l'animal, rentre dans notre vie et dans notre façon de penser et d'organiser notre quotidien.
Les animaux nous apprennent donc avant tout sur eux même et c'est par cet apprentissage qu'ils entrent dans notre vie. Avoir un chat sans rien vouloir apprendre de lui, c'est potentiellement l'abandonner et le laisser, comme nous, dans sa solitude. Quand , dans le Petit Prince, le renard demande au petit prince de l'apprivoiser, c'est tout simplement comme s'il lui demandait de mieux l'observer, de mieux le connaitre.

Car, l'observation d'un animal, cet apprentissage qui en découle, ne se fait pas comme l'observation d'un simple objet, ou d'un tableau dans un musée, car là, ce qu'on observe, c'est un animal, un être vivant.

Lévinas dans ses ouvrages, montre que la connaissance peut se faire sous deux modes différents. D'une part une connaissance totalisante qui épuise son objet, c'est à dire a la faculté de tout connaitre de lui, de manière finie et définitive.D'autre part la connaissance ouverte, qui ne s'épuise jamais et qui recèle toujours des nouveautés à l'infini..On ne connait pas de la même manière ses amis (connaissance ouverte) que sa voiture (connaissance totalisante)..
Ainsi la connaissance que nous délivre le chat de lui même n'est elle pas une connaissance totalisante mais une connaissance ouverte qui nous invite à l'écoute et à l'observation infinie.
Levinas traduit cette notion de distance nécéssaire par le terme de "respect" (du latin re-qui traduit l'éloignement et spicio le fait de regarder, de considérer): le chat est là, dans sa fragilité et c'est cette présence qui nous invite non pas à le connaitre comme un objet, mais à le connaitre toujours à nouveau, sans cesse, comme un être singulier, comme l'Autre.
C'est pourquoi, on peut rapprocher l'apprentissage que nous délivre le chat ou l'animal, de l'apprentissage d'une langue étrangère: nous sommes ainsi invités à entrer dans un monde (celui de l'animal) totalement différent, totalement autre que jamais nous ne finirons de connaitre.
Avoir un animal, c'est dans une certaine mesure, apprendre de l'animal sa langue pour devenir peu à peu bilingue et entretenir avec lui une relation de plus en plus complice.
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Une relation particulière

On l'a vu, l'animal nous apprend sa langue, sa présence au monde, sa façon d'être et nous invite à "faire connaissance".
Cependant, cette connaissance n'est pas tant une connaissance pure délivrée telle quelle comme n'importe quel manuel théorique la délivrerait mais une connaissance affective qui se tisse dans une histoire partagée.
Souvent quand on demande à quelqu'un de raconter la vie de son chat, la personne raconte l'histoire de la relation avec le chat qui n'est pas son chat, au sens de la possession, mais un ensemble d'évenements qui ont tissé une relation affective forte.
Les animaux ne nous délivrent donc pas tant une connaissance finie mais une véritable exigence de conversion de notre façon de vivre.
On peut ainsi considérer que l'animal est avant tout une rencontre qui brise notre train train quoitidien et nous oblige à écrire notre histoire personnelle, qui n'est pas linéaire mais ponctuée de traumatismes, c'est à dire de faits marquants qui nous forment comme personne singulière, originale.
Avoir un chat ou un animal, ce n'est pas avoir un objet décoratif chez soi, mais c'est véritablement être transformé, être boulversé dans sa vie par une présence, par une relation qui change notre façon d'être.
L'animal se pense ainsi sur le mode de l'"Etre-avec" plutôt que de l'"Avoir".
Kierkegaard dans Ou bien Ou bien, montre que l'Autre, sa présence, ne nous apprend rien d'autre que la Passion, c'est à dire le vécu intérieur intense de cette relation qui nous transforme completement.
Si je n'avais pas de chats, je serai totalement différent de ce que je suis aujourd'hui et on peut dire de ce point de vue que les chats et la relation que j'ai avec eux, m'apprend chaque jour à être, à devenir un petit peu plus moi-même.
La présence de l'animal à nos côtés exige de sortir de nous et de notre torpeur pour risquer notre être: c'est ainsi que nous avons besoin d'une altérité, d'un autre pour devenir nous même par cette remise en question permanente de notre égoisme spontané.
On peut ainsi dire que l'animal nous apprend à être par sa simple présence qui "dérange" notre présence égoiste tranquille pour nous amener sur le terrain de la passion, là où se forge notre Moi.
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L'apprentissage nul
Néanmoins, les réflexions précédentes appellent des objections: n'avons nous pas contourné la question en prenant à chaque fois le point de vue humain qui consiste à chercher en tout une fin, un but?
La présence du chat n'a t elle pas d'autre but que de ne pas en avoir? La présence du chat sert elle à quelque chose (apprendre)?
Car au final, ce regard de chat, au pied de mon lit ne m'apprend rien et ne vise rien: c'est un simple regard qui ne demande rien et qui ne rend rien. C'est juste un regard gratuit au milieu d'un monde défini humainement par l'utilité, la performance.
On peut alors faire l'hypothèse paradoxale d'un apprentissage nul, vide mais pourtant essentiel.
En me regardant ainsi, mon chat m'apprend aussi à le regarder comme un être inestimable et irreductible à une quelconque valeur ou finalité.
Voir son chat comme inutile et sans valeur, c'est je crois le connaitre au sens d'aimer, c'est à dire se refuser à le transformer en simple objet dans une observation, une relation ou un but qui échappe au chat lui même.
C'est reconnaitre au chat sa véritable nature d'animal qui nous échappe nécessairement et l'inclure dans une autre démarche.
Heidegger, dans l'Etre et le Temps, propose ainsi une dimension poétique où l'Etre du monde ne se lirait plus par l'observation, mais se dévoilerait dans une façon d'être poétique au monde.
Et de fait, dans la poésie de Baudelaire, la figure du chat est celle qui permet à l'Homme de passer de la réalité brute et nue à la Beauté.
Le chat nous apprend rien; par sa présence, il nous éveille à la Beauté, essentielle à notre existence.

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Pour conclure
Que nous apprennent donc au final les animaux domestiques? on a vu, au cours de ce court essai, les différentes modalités de cette relation complexe que nous avons aux animaux.
Pour finir, je soulignerai juste que l'animal reste à réintégrer dans toute réfléxion philosophique puisqu'il remet en cause nos habitudes de pensée et renouvelle donc sans cesse notre recherche de la vérité et du bonheur.


Marc






01/05/2009
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Non à l'abandon !!!

Quand j'étais un chiot, je t'ai amusé avec mes cabrioles et t'ai fait rire. Tu m'as appelé ton enfant, et en dépit de plusieurs chaussures mâchées et quelques oreillers assassinés, je suis devenu ton meilleur ami. Toutes les fois que j'étais méchant tu agitais ton doigt vers moi et me demandais "Comment est-ce possible ?", mais après on s'amusait ensemble.

Mon éducation a pris un peu plus longtemps que prévu, parce que tu étais terriblement occupé, mais nous y avons travaillé ensemble. Je me souviens de ces nuits où je fouinais dans le lit et écoutais tes confidences et rêves secrets, et je croyais que la vie ne pourrait pas être plus parfaite.

Nous sommes allés pour de longues promenades et courses dans le parc, promenades de voiture, arrêts pour de la crème glacée (j'ai seulement eu le cornet parce que "la glace est mauvaise pour les chiens", comme tu disais), et je faisais de longues siestes au soleil en attendant que tu rentres à la maison.

Progressivement, tu as commencé à passer plus de temps au travail et à te concentrer sur ta carrière, et plus de temps à chercher un compagnon humain. Je t'ai attendu patiemment, t'ai consolé après chaque déchirements de cour et déceptions, ne t'ai jamais réprimandé au sujet de mauvaises décisions, et me suis ébattu avec joie lors de tes retours au foyer.

Et puis tu es tombé amoureux. Elle, maintenant ta femme, n'est pas une fana des chiens, mais je l'ai accueillie dans notre maison, essayé de lui montrer de l'affection, et lui ai obéi. J'étais heureux parce que tu étais heureux.

Ensuite les bébés humains sont arrivés et j'ai partagé votre excitation. J'étais fasciné par leur couleur rose, leur odeur, et je voulais les pouponner aussi. Seulement vous vous êtes inquiétés que je puisse les blesser, et j'ai passé la plupart de mon temps banni dans une autre pièce ou dans une niche. O, comme je voulais les aimer, mais je suis devenu un "prisonnier de l'amour".

Comme ils ont commencé à grandir, je suis devenu leur ami. Ils se sont accrochés à ma fourrure et se sont levés sur leurs jambes branlantes, ont poussé leurs doigts dans mes yeux, fouillé mes oreilles, et m'ont donné des baisers sur le nez. J'aimais tout d'eux et leurs caresses - parce que les tiennes étaient maintenant si peu fréquentes - et je les aurais défendus avec ma vie si besoin était.

J'allais dans leurs lits et écoutais leurs soucis et rêves secrets, et ensemble nous attendions le son de ta voiture dans l'allée.

Il y eut un temps, quand les autres te demandaient si tu avais un chien, tu leur montrais une photo de moi dans ton portefeuille et tu leur racontais des histoires à mon propos. Ces dernières années tu répondais juste " oui " et changeais de sujet. Je suis passé du statut de "ton chien" à seulement "un chien", et vous vous êtes offensés de chaque dépense pour moi.

Maintenant, vous avez une nouvelle occasion de carrière dans une autre ville, et vous allez déménager dans un appartement qui n'autorise pas d'animaux familiers. Tu as fait le bon choix pour ta "famille", mais il y eut un temps où j'étais ta seule famille.

J'étais excité par la promenade en voiture jusqu'à ce que nous arrivions au refuge pour animaux. Cela sentait les chiens et chats, la peur, le désespoir. Tu as rempli la paperasserie et as dit : "Je sais que vous trouverez une bonne maison pour elle". Ils ont haussé les épaules et vous ont jeté un regard attristé. Ils comprennent la réalité qui fait face à un chien entre deux âges, même un avec "des papiers." Tu as dû forcer les doigts de ton fils pour les détacher de mon col et il a crié "Non, Papa ! S'il te plaît, ne les laisse pas prendre mon chien !". Et je me suis inquiété pour lui. Quelles leçons lui avez-vous apprises à l'instant au sujet de l'amitié et la loyauté, au sujet de l'amour et de la responsabilité, et au sujet du respect pour toute vie ? Tu m'as donné un "au revoir caresse" sur la tête, as évité mes yeux, et as refusé de prendre mon collier avec vous.

Après votre départ, les deux gentilles dames ont dit que vous saviez probablement au sujet de votre départ, il y a de cela plusieurs mois, et que vous n'aviez rien fait pour me trouver une autre bonne maison. Elles ont secoué la tête et ont dit : "Comment est-ce possible ?".

Ils sont aussi attentifs à nous ici, dans le refuge, que leurs programmes, chargés, le leur permettent. Ils nous nourrissent, bien sûr, mais j'ai perdu l'appétit il y a plusieurs jours. Au début, chaque fois que quelqu'un passait près de ma cage, je me dépêchais en espérant que c'était toi, que tu avais changé d'avis, que c'était juste un mauvais rêve... ou j'espérais tout au moins que ça soit quelqu'un qui se soucie de moi et qui pourrait me sauver. Quand je me suis rendu compte que je ne pourrais pas rivaliser avec les autres chiots qui folâtraient pour attirer l'attention, je me suis retiré dans un coin de la cage et ai attendu.

J'ai entendu ses pas quand elle s'approchait de moi en fin de journée, et j'ai trottiné le long de l'allée jusqu'à une pièce séparée. Une pièce heureusement tranquille. Elle m'a placé sur la table et a frotté mes oreilles, et m'a dit de ne pas m'inquiéter. Mon cour battait d'appréhension à ce qui était à venir, mais il y avait aussi un sentiment de soulagement. Le "prisonnier de l'amour" avait survécu à travers les jours. Comme c'est dans ma nature, je me suis plutôt inquiété pour elle. Le fardeau qu'elle porte pèse lourdement sur elle, et je le sais, de la même manière que je connaissais votre humeur chaque jour. Elle a placé une chaîne doucement autour de ma patte de devant et une larme a roulé sur sa joue.

J'ai léché sa main de la même façon que je te consolais il y a tant d'années. Elle a glissé l'aiguille hypodermique habilement dans ma veine. Quand j'ai senti la piqûre et le liquide se répandre à travers mon corps, je me suis assoupie, l'ai examinée de mes gentils yeux et ai murmuré : "Comment as-tu pu ?". Peut-être parce qu'elle comprenait mon langage, elle a dit " je suis si désolée." Elle m'a étreint, et m'a expliqué précipitamment que c'était son travail de s'assurer que j'allais à une meilleure place où je ne serais pas ignorée ou abusée ou abandonnée, où j'aurais à pourvoir moi-même à mes besoins, une place remplie d'amour et de lumière très différent de cet endroit. Et avec mes dernières forces, j'ai essayé de me transporter jusqu'à elle et lui expliquer avec un coup sourd de ma queue que mon " Comment as-tu pu ?" n' était pas dirigé contre elle. C'était à toi, Mon Maître Bien-aimé, que je pensais.

Je penserai à toi et t'attendrai à jamais.

Puisse tout le monde dans ta vie continuer à te montrer autant de loyauté.


09/08/2008
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Abandon

Au fond du vieux refuge, Dans une niche en bois,
Depuis deux ans je purge, D'avoir trop cru en toi.
Tous les jours je t'attends, Certain que tu viendras,
Tous les soirs je m'endors, Sans que tu ne sois là.
Que s'est-il donc passé? Pour que ce 16 juin,
Heureux que tu étais, Je me le rappelle bien,
Tu sifflais, tu chantais, En bouclant les valises.
Que tu m'aies attaché, Là, devant cette église?

Je ne peux plus me l’imaginer.
Ton absence me pèse, Et les jours sont si longs.
Mon corps s'épuise, Et mon cœur se morfond.
Je n'ai plus goût à rien, Et je deviens si laid,
Que personne jamais, Ne voudra m'adopter.
Tu m'as mis à la chaîne, Ou tu m'as enfermé,
Tu m'as laissé des jours, Sans boire et sans manger.
J'ai dormi bien souvent dans ma niche sans toit,
Paralysé, raidi, Tellement j'avais froid.
Pourtant si tu reviens, Nous partirons ensemble.
Nous franchirons en chœur,

La porte qui ressemble a celle d'une prison,
Et que je ne veux plus voir.
Et dans laquelle hélas! J'ai broyé tant de noir.
Voilà, mon rêve se termine, Car je vois le gardien,
Puis l'infirmière, Et le vétérinaire au loin.
Ils entrent dans l'enclos, Et leurs visages blêmes,
En disent long pour nous, Sur ce qu'ils nous amènent.
Je suis heureux tu vois, Car dans quelques instants,
Je vais tout oublier.
Et comme il y a deux ans, Je m'endormirai sur toi,
Mon seul et grand ami.
Je dormirai toujours, Grâce à l'euthanasie.
A vous tous les humains, J'adresse une prière.
Me tuer tout petit, Aurait peiné ma mère,
Mais il eût mieux valu pour moi cette manière.
Et vous n'auriez pas eu, Aujourd'hui à le faire…


09/08/2008
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Poème: "Parmi eux"

Parmi eux

Triste sanctuaire Parmi eux
j'écris vide

Perdu dans la colère
des douleurs sans excuses

La nuit
un son un gémissement
mal éteint

dans le reflux des étouffantes barbaries

Ils souffrent
et nos oreilles piétinent
leurs détresses

Poubelles de notre dignité affamée
Jetées par le vent et l'éternelle bêtise:

animaux sans destins
aux errances sans fin.


Marc

08/08/2008
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